Christian Satin, peintre et architecte
Dernière mise à jour le 30/09/2024
Christian SATIN PEINTRE
Voit le jour à Bruxelles(1082) le 15/4/1946 lors du baby-boom d’après-guerre mais vit à Liège depuis 1956, Christian Satin peint à l’huile sur toile dès l’âge de 9 ans. Commençant par réaliser des études picturales selon les techniques des impressionnistes, il peint ensuite des compositions personnelles de facture cubiste pour se tourner en fin de compte résolument vers le surréalisme.
Encore « teenager » mot à la mode dans les années soixante, et bien que très jeune, il expose ses toiles. En 1965/66, une exposition à la galerie Piranèse, mise en œuvre par Denyse Willem regroupe 4 jeunes artistes de l’Académie des Beaux-Arts de Liège, dont Fernand Flausch pour qui c’était sa première exposition en même temps que la dernière de Christian Satin. Suit alors une longue éclipse de Christian Satin dans le domaine de la peinture.
Le décès d’André Breton en 1966 sonne le glas du mouvement surréaliste ce qui, parmi d’autres raisons incite Christian Satin à « abandonner » la peinture.
Toutefois il était et il reste convaincu que le surréalisme n’est pas mort.
De Jérôme Bosch en passant par Félicien Rops ou de René Magritte, on assiste à autant d’approches qui s’insèrent dans un contexte « surréaliste ».
On peut dire qu’il s’agit d’un état d’esprit qui se perpétue au cours des siècles ; particulièrement en Belgique.
N’approchant plus un tube de peinture ni un pinceau durant presque 50 ans, Christian Satin replonge en 2012 dans l’univers du « surréalisme », lui donnant une nouvelle expression qu’il dénomme le « trans-réalisme ».
Pour Christian Satin, le « trans-réalisme » comme le surréalisme provient d’une volonté d’exprimer des situations et des images immersives qui effacent les frontières entre le monde réel et imaginaire.
Il met en scène une « autre réalité » alternative, qui dans ses triptyques « trans-réalistes », insère des scènes dans un corpus contextuel qui interrompt la cohérence entre le passé, le présent et le futur.
Cette vision découle de la perception actuelle du monde au sein d’un univers où le concret de l’expérience apparente s’intègre dans un espace-temps ; théâtre de transformations, en apparence, fortuites du cosmos et de notre perception singulière et précaire que nous avons du quotidien.
De même, l’univers et l’évolution imposent leurs changements supérieurs dans la capacité prospective et imaginaire du cerveau.
S’y ajoute la perception poétique du trans-réalisme qui est le joint de la réalité avec le mythe ; de manière qu’il n’existe plus de différence entre certitude et ambiguïté.
Les triptyques peins par Christian Satin intègrent avec une expression novatrice, ces concepts ; même si ils étaient déjà présents précédemment, tout au long des siècles écoulés entre Jérôme Bosch et les surréalistes du XXe siècle.
C’est pourquoi le mot « trans-réalisme » est mieux adapté aux œuvres produites en ce début de XXIè siècle par rapport au « surréalisme » qui caractérise la période 1919-1969.
Christian Satin estime qu’en ce début du XXIe siècle, après des tentatives de faire table rase de tout jusqu’aux notions de « beau » et de la « beauté » ; de nombreuses personnes aspirent à ce que les « concepts »soient exprimés de manière harmonieuse en s’adressant à la sensibilité tout autant qu’à l’esprit.
C’est cette voie que l’artiste désire explorer en peignant des tableaux sous la forme de triptyques dont les volets extérieurs sont similaires à une couverture de livre que chacun peut ouvrir pour découvrir le contenu selon son imagination du moment.
Chacun, auteur et spectateur apporteront ainsi leur pierre à l’édification de « davantage de réalité ».
Des expositions personnelles ont eu lieu en 2014 à la galerie Venta à Liège ainsi qu’une exposition de groupe à la galerie Expo Tempo à Knokke.
En février –mars 2015, la Ville de Liège et la Fédération Wallonie-Bruxelles ont mis sur pied au Musée « le Grand Curtius » une exposition rétrospective intitulée : « Christian Satin peintre et architecte »